Wednesday, August 31, 2022

Deux étapes de la traduction : l'uniformité terminologique et l'investigation terminologique

 







Voici une nouvelle publication dans notre blog. Soyez les bienvenus une fois de plus !  Depuis le premier article, on a parcouru ensemble quelques chemins de notre périple de traduction. Le point de départ a été déterminé dans Le rapport entre le traducteur et les confrères. Ensuite, on a eu l’occasion de progresser vers Quelqu’un a dit que la traduction est …. Ultérieurement, notre randonnée a croisé la question : Des mots : Y a-t-il unesignification intrinsèque ? La question, plus qu’une réflexion, propose une provocation. Il y a une certaine inclination à attribuer une signification intrinsèque aux mots. Toutefois, quand on traduit un texte, on perçoit que les mots sont utilisés de différentes manières dans des contextes différents. Quand l’utilisation des mots passe d’un contexte à l’outre, on perçoit qui est possible d’avoir un changement de signification d’une phrase : une chaise peut être utilisée pour travailler, pour se détendre dans une séance de massage ou même pour jouer du piano. De cette façon, repenser l’existence d'une supposée signification intrinsèque des mots peut être une activité salutaire pour la pratique de la traduction. Des nouvelles nuances sémantiques peuvent émerger à l’existence. En revanche, si on va plus loin, la réflexion peut être un peu plus ample : Qu’est-ce que c’est un mot ?  Évidemment, une possible réponse dépendrait de l’objet de réflexion. Pour les langues occidentales, la question peut avoir sens ; par contre, pour les langues originaires d’autres régions et cultures, la question peut n’avoir aucun sens. Dans la publication d’aujourd’hui, j’ai l’intention d’écrire quelques lignes en examinant deux étapes de la traduction : l’uniformité terminologique et l’investigation terminologique.

  

Dans le monde de la traduction technique et commerciale, quand le professionnel du mot est requis pour travailler dans un projet, par exemple, dans les couples de langues anglais>portugais ou français>portugais, il reçoit une dizaine d’instructions, des matériaux de référence ou même le guide de style avec le projet de traduction. Dans les instructions, c’est commun trouver celle qui dit « maintenir l’uniformité terminologique » – surtout dans les projets avec une grande quantité de mots. En général, un projet de traduction est quantifié en fonction du nombre de mots et plus élevé le nombre de mots, plus de temps de travail sera dévoué au projet. Mais, qu’est-ce que ce serait « l’uniformité terminologique » et comment l’associer au projet ?

L’uniformité terminologique, entre autres choses, a pour but rendre le projet consistant. À partir du moment où le projet est consistant il a qualité. Un projet de traduction peut varier en fonction de sa taille : D’un projet avec un seul mot à un projet avec des milliers de mots. À titre d’information, pensons à un projet dans le domaine de la technologie de l’information avec 90 mille mots. Ceux qui ont déjà eu l’occasion de traduire dans ce domaine savent qu’il y a beaucoup de défis dans le parcours. À mon avis, l’un de grands défis consiste à trouver la traduction la plus adéquate pour plusieurs termes techniques et noms de produits dans la langue cible. Un projet avec 90 mille mots n’est pas un petit projet et ce serait nécessaire dévouer un temps considérable pour finir la traduction.   

 Dans l’industrie de la traduction, il y a des ressources technologiques extrêmement utiles pour faciliter le travail du professionnel du mot. Comme dans les autres domaines professionnels, je dirais que l’ordinateur est devenu indispensable à la routine de travail. Il fait accélérer et augmenter la productivité. Mais, il y a des ressources spécifiquement destinées au monde de la traduction. Je fais allusion aux outils de traduction assistée par ordinateur (outils TAO). Il y en a des nombreuses et j’ai déjà eu l’occasion de travailler avec quelques-uns. Je souligne mes expériences positives avec Trados StudiomemoQ, SmartcatWordbeeMemsource CloudPassoloXTMLingotek, Wordfast Pro et Smartling.

 

Pour bien comprendre comment l’uniformité terminologique est associée au projet, on doit comprendre comment les outils de traduction fonctionnent succinctement. Imaginons que notre projet dans le domaine de la technologie de l’information avec 90 mille mots a 10 fichiers Word, chacun avec neuf mille mots.  La langue source est le français et la langue cible est le portugais. Pour que le matériel puisse être traduit par le professionnel du mot à partir de l’outil de traduction, il est besoin de créer un projet. Au moment de sa création, il faut indiquer la langue source et la langue cible. Ensuite, les fichiers à être traduits sont indiqués aussi ; finalement, la mémoire de traduction et le glossaire du projet.

  

En général, tout cela est envoyé au professionnel du mot quand le gestionnaire du projet lui attribue la tâche. Après la création du projet, l’outil de traduction divise le texte à être traduit en segments. Dans le propre outil TAO, avec le progrès de la traduction, les correspondances à partir de la mémoire de traduction apparaissent quand il y a des correspondances ; évidemment, quand il n’y en a pas, celui qui le fait c’est le propre professionnel du mot. D’autre côté, avec l’identification de termes techniques dans les segments sources, le glossaire propose la traduction spécifique. Imaginons le terme environnement en nuage. Il peut être traduit vers le portugais comme « ambiente em nuvem », « ambiente na nuvem », « ambiente da nuvem » ou « ambiente de nuvem ». Maintenant, imaginons que ce terme apparaitra de nombreuses fois dans le projet. Quel est le terme à être choisi et comment l’employer tout au long de la traduction afin de garantir l’uniformité terminologique ? C’est exactement ici que le glossaire est mis en scène. Imaginons que le glossaire envoyé par le gestionnaire de projet propose « ambiente na nuvem » ; donc, cette solution sera exactement employée tout au long du projet. De cette manière, avec le soutien d’un glossaire, accessible comme une ressource de l’outil de traduction, le professionnel du mot sera capable de maintenir l’uniformité terminologique, toute la consistance du projet, sa qualité et le rendre intelligible. 

 

Percevons que le choix a été fait à partir de quatre possibilités. C’est-à-dire, dans un premier moment, le professionnel du mot fait la traduction et propose les solutions possibles – « ambiente em nuvem », « ambiente na nuvem », « ambiente da nuvem » ou « ambiente de nuvem ». Les options sont acceptables et également possibles, toutefois, « ambiente na nuvem » a été choisi par le client et, par conséquent, on doit la respecter. À partir du choix du client, le terme a été enregistré dans le glossaire. Environnement en nuage correspond à ambiente na nuvem. Par contre, pour que le choix eût été fait, dans un premier moment, il y avait le besoin de reconnaître l’existence de quatre possibilités terminologiques et une option est devenue la plus adéquate selon le besoin du client. Mais le lecteur le plus curieux, peut-être, se pose la question :  Qu’est-ce que c’est l’environnement en nuage ? Permettez-moi une petite digression. Usuellement, l’environnement en nuage est un concept vastement utilisé dans le monde de la technologie de l’information. Il est constitué par des serviteurs interconnectés dans une infrastructure de réseau placée dans un centre de données offrant des services de traitement de données, le placement de ressources informatiques et logiciel, entre autres choses. Le fait de cet environnement être accessible par une connexion à distance, généralement par Internet, génère l’idée de nuage. Bref, l’environnement en nuage ce n’est qu’un groupe de serviteurs connectés en réseau dans un centre de données offrant des services de traitement de données accessible à distance.

 

 

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Quand le professionnel du mot reçoit un projet à traduire, on a aussi vu qu’il est commun de recevoir l’orientation « maintenir l’uniformité terminologique ». Le gestionnaire du projet envoie tout le matériel de traduction, parmi lesquels une mémoire de traduction et un glossaire. La construction d’un glossaire implique la création d’un dépôt avec de nombreux termes techniques de la langue source à la langue cible. Et la construction de ce dépôt de mots est le résultat concret du processus de traduction. Traduire, à son tour, implique, entre autres choses, investiguer pour déterminer la solution terminologique la plus adéquate.

Dans Le rapport entre le traducteur et les confrères j’ai fait une analogie. J’ai l’habitude de comparer l’activité de traduction à une aventure. Quand on a des difficultés pour déterminer la traduction d’un terme, la convivialité avec les mots devient un peu plus intense, je dirais même conflictuelle. En ce moment, on a besoin de mobiliser tout notre apparat d'investigation afin de trouver la solution la plus adéquate. Dans ce sens, on parle de l’investigation terminologique. Ici, il faut recourir aux ressources linguistiques le plus variées : des dictionnaires bilingues, des dictionnaires d’expressions idiomatiques, des bases de données terminologiques, des images illustratives, des vidéos, des animations, des matériaux de référence etc. Observons que, dans ce cas, on a recouru à nombreuses sources de recherche en ayant toujours en vue le résultat le plus satisfaisant en termes linguistiques. Les moyens de recherche sont variés et ils peuvent être online et offline, c’est-à-dire sur Internet ou en papier. Et après avoir cherché dans ces ressources sans qu’aucune solution soit trouvée, la possibilité de recourir au gestionnaire du projet est mis en scène afin d’être possible de demander plus d’informations sur le terme en question. La mise en pratique de l’investigation terminologique présuppose que notre problème sera résolu d’une manière rationnelle – et de manière satisfaisante pour le client. L'aventure est passionnante, surtout quand le temps presse.

 

Dans ce sens, quand on déclenche l’investigation terminologique, notre pensée est mobilisée à la recherche de quelque chose. Selon l’étymologie, « investiguer » vien du latin investigare, c’est-à-dire suivre les traces. Mais, dans l’Antiquité, et plus précisément à l'époque hellénistique, il y avait une « école » grecque de pensée qui attribuait à I' investigation (en grec zétesis) un statut remarquable. On parle du scepticisme. Pour les sceptiques antiques (skeptikos), il y avait trois types de philosophie : la dogmatique, l’académique et la sceptique. Conformément à la vision des sceptiques, la philosophie dogmatique se caractérisait par le fait d'avoir prétendument trouvé la vérité – comme c'était le cas des écoles philosophiques d'Aristote, des stoïciens et d’autres. Par contre, la philosophie académique jugeait que c’était impossible de découvrir la vérité – comme le faisaient Clitomachus, Carneades et d'autres académiciens. Finalement, les sceptiques continuaient avec leur investigation. On sait tout cela grâce au témoignage de Sextus Empiricus (IIe siècle avant J.-C. – on ne sait pas exactement quand et où il est né) légué à l'histoire de la philosophie par les Esquisses Pyrrhoniennes. 

 

Le professionnel du mot rencontre de nombreux défis devant un texte en langue étrangère. Le texte est articulé par une variété de mots disposés en phrases. Et, pour que l’investigation puisse être faite, il faut avoir un objet de recherche. La variété de mots disposés en phrases constitue l’objet de recherche. Donc, l’investigation peut être une activité continue et ininterrompue. D’autre côté, si on considère que les mots ne puissent pas possiblement avoir une signification intrinsèque, l’investigation par l’intelligibilité de la signification peut être une activité également continue et ininterrompue. Dans notre exemple, on a utilisé le terme environnement en nuage. À partir du moment où  le terme à être traduit apparait, la pensée a déclenché l’investigation terminologique à la recherche de la meilleure solution de traduction. Dans ce cas, on a obtenu des solutions proposées : « ambiente em nuvem », « ambiente na nuvem », « ambiente da nuvem » ou « ambiente de nuvem ». Toutes les solutions sont possibles. Mais, la solution choisie avec une signification intelligible a été mise dans le glossaire : « ambiente na nuvem ».

Ainsi, le langage peut être un moyen puissant par l’expression de la pensée. On peut exprimer nos idées à travers des mots. Dans le cas d’un manuel d’instructions, c’est possible d’organiser une série d’informations pour qu’il permette d’orienter l’utilisation adéquate d’un dispositif électronique, par exemple.  Mais les mots ne sont pas toujours capables d'exprimer pleinement ce que l'on pense. J'ai l'impression que les choses deviennent encore plus complexes quand on parle d'affections, de sentiments et de passions. Comment exprimer tout cet « univers » avec des mots ? D'autre côté, nous sommes des êtres humains et nous sommes exposés à plusieurs difficultés dans notre vie quotidienne. Le langage est-il un appareil cognitif dont le but serait la survie ?

Au-delà de l'investigation, la pratique de la traduction implique d'autres compétences intellectuelles. À partir du moment où il y a la reconnaissance de l’existence de la multiplicité de mots, on peut reconnaitre la possibilité de significations diversifiées. Pour les langues occidentales, cela prend du sens parler en termes de mots, mais c’est possible de ne pas avoir aucun sens pour les langues originaires d’autres cultures, comme je l’ai déjà mentionné. D’autre côté, j’ai précédemment dit que le texte est articulé par une variété de mots disposés en phrases. L’ensemble de phrase forme des arguments, et l’ensemble d’arguments forme des paragraphes. Pour les rendre intelligibles, on recourt à la compréhension. Ensuite, une interprétation peut être construite. Mais l'interprétation d'un texte n'est pas toujours correcte et quand elle est soumise à l'examen critique d'une analyse minutieuse et détaillée, l'interprétation se révèle erronée ou incohérente. Autrement dit, une interprétation peut être une manière possible de comprendre un texte, mais elle est sujette à un débat et à une appréciation critique. Et ceux qui lisent ne sont jamais seuls.

Quand on est dans le domaine de la littérature, ou même de la philosophie, l'interprétation d'un texte peut être aussi variée que le nombre de lecteurs. En littérature, on parle de l'art et son produit, dans une large mesure, est lié à la fiction. L'imagination y trouve un puissant moyen d'expression et les mots prennent une coloration et un contour fantastiques. En philosophie, d’autre côté, on parle de rationalité et son produit, dans une large mesure, a quelque chose à voir avec l'argumentation. Ici, la raison trouve un terrain fécond pour exprimer la pensée et les mots prennent une coloration et un contour arides. Mais le mot est le moyen d'expression commun à la littérature et à la philosophie. 

Selon le témoignage de Sextus Empiricus, il y a un certain moment où des personnes talentueuses qui font face à des anomalies présentes dans la vie quotidienne se sont proposées à les investiguer. Ainsi, motivés par l'idée qu'il serait possible de déterminer ce qui est vrai et ce qui est faux, ils pourraient atteindre la tranquillité (ataraxie). Donc, à partir du moment où ils ont pu soumettre à un scrutin ce qui était présenté à eux dans une circonstance donnée, on a constaté que, pour chaque point de vue, c’était possible de formuler un autre point de vue avec une force tout aussi persuasive. La langue, à son tour, présente une multitude de défis pendant la routine de travail. Le texte écrit dans la langue source, une fois traduit dans la langue cible, doit posséder certaines qualités : on a ici deux textes – l'original et la traduction (tous les deux intelligibles et également persuasifs). De cette façon, le texte traduit peut répondre aux besoins linguistiques les plus variés du public cible. Mes paires de langues sont anglais>portugais et français>portugais. Mais si l'on considère que les mots ne sont pas toujours capables d'exprimer pleinement ce que l'on pense ou même les affections, les sentiments et les passions, je me demande une fois de plus : Qu’est-ce que c’est un mot ? 

Merci beaucoup de votre attention et j’espère que vous avez apprécié la lecture. 

À la prochaine publication !


Révision par Monika Tognollo

 

Sur la peinture :

Claude Monet (1840-1926)

Impression, soleil levant

1872

Huile sur toile

Musée Marmottan Monet, Paris, France


Brazilian Portuguese Translations, Brazilian Portuguese Translator #brazilianportuguesetranslations #brazilianportuguesetranslator

Tuesday, March 8, 2022

Two Steps of the Translation: Terminological Uniformity and Terminological Investigation

 






ara temporum felicitas, ubi sentire, quæ velis; E quæ sentias, dicere licet
Tacitus

 

Here we are for another blog post. Welcome once again! We have been covering together some of the trails of our translating journey since the first post. The starting point had the beginning in The Relationship Between a Translator and His PeersWe had the opportunity of going through Someone Said that Translation Is… later. Then, our itinerary led us towards the question: Words: Is There an Intrinsic Meaning? The question, more than a reflection, proposes a challenge. There is a certain inclination in attributing an intrinsic meaning to the words. However, when we are translating a text, we notice the different word usage in different ways and contexts. We perceive the meaning of the sentence might be changed when the usage of the words transitions from one context to another: A chair can be used for working, for relaxing in the main room, or even for playing the piano. Thus, rethinking the existence of the supposed intrinsic meaning of the words can be helpful to the practice of translation. New semantic nuances can take shape. On the other hand, if we take a step further, the reflection can be slightly broader: What is a word? Of course, one possible answer would depend on the object of reflection. For Western languages, the question might be meaningful, but for languages from other regions and cultures, it might not make any sense at all. In today’s post, I aim to run through two steps of translation: terminological uniformity and terminological investigation.

In the world of technical and commercial translation, when the professional of the word is requested to work on a project, for example in English>Brazilian Portuguese or French>Brazilian Portuguese language pairs, he receives a set of instructions, guidelines, reference materials, or even the style guide along with the translation project. Among the general instructions, "keep terminological uniformity" is commonly found – particularly for those projects with a large word count. Generally, a translation project is quantified by word count, and the larger the number of words, the more work must be applied to complete the project. But what is “terminological uniformity” and how can it be associated with the project?

The purpose of terminological uniformity, among other things, is to ensure consistency in the project. And, if the project is consistent, it has quality. A translation project may differ in size: From a project with a single word to one with thousands of words – or even millions of words. For the sake of illustration, consider a project in the IT field that is 90,000 words long. Anyone who has had the opportunity to translate in this field knows that there are many challenges involved. In my point of view, one of the biggest challenges would be finding the appropriate translation for the numerous technical terms and product names into the target language. A 90,000-word project is not small and it would demand a significant working time to complete the translation.

In the translation industry, there are some handy technological resources to assist the life of the professional of the word. As in many other areas, the computer has become indispensable to the working routine. It speeds up and increases productivity. However, there are resources specifically targeted to the world of translation. I am referring to CAT tools. There are countless such tools, and I have had the opportunity to work with some of them. I highlight my positive experiences with Trados Studio, memoQ, SmartcatWordbeeMemsource CloudPassoloXTMLingotek, Wordfast Pro, and Smartling.

We need to understand briefly how CAT tools work to get a better understanding of how terminological uniformity is associated with the project. Let’s imagine that our 90,000-word IT project has 10 files in Word format, and each of them contains 9,000 words. The source language is English and the target language is Brazilian Portuguese. First, it is necessary to set up the project in the CAT tool so that the material can be translated by the professional of the word. When the project is set up, we indicate the source and target languages. Then we indicate the files to be translated and, after that, the translation memory and the project glossary.

Generally, everything is sent to the professional of the word when the project manager assigns the task. The CAT tool, after the project is set up, splits the entire text to be translated into segments. And, in the CAT tool, as the translation progresses, the matches are generated from the translation memory. When those matches are found, when they are not, the translator himself translates what is needed. On the other hand, the glossary proposes a specific translation as the technical terms are identified in the text of the source segments. Imagine the term Cloud Environment. It can be translated into Brazilian Portuguese as "ambiente em nuvem", "ambiente na nuvem", "ambiente da nuvem" or "ambiente de nuvem". Now imagine that this term will appear throughout the project many times. Which one will you choose and how will you use it throughout the translation to ensure terminological uniformity? This is exactly where the glossary comes on the scene. Imagine that the glossary sent to you by the project manager proposes "ambiente na nuvem"; then this is the solution that will be used throughout the project. Thus, with the support of a glossary, accessible as a feature from the CAT tool, the professional of the word will be able to maintain the terminological uniformity, ensuring the consistency of the project, keeping its quality, and making it intelligible.

Please note that a choice has been made from four possibilities. Firstly, the professional of the word translates and proposes the possible solutions – "ambiente em nuvem", "ambiente na nuvem", "ambiente da nuvem" or "ambiente de nuvem". The options are acceptable and also possible, however, "ambiente na nuvem" was the client’s choice and so we must respect it. Then, the glossary entry was made from the customer’s choice. Cloud Environment corresponds to ambiente na nuvem. However, it was necessary to recognize the existence of the four terminological possibilities, and one option among them became the most appropriate according to the customer’s needs. But the curious reader may be wondering: What is a cloud environment? Allow me a brief digression. In general terms, the cloud environment is a popular concept in the IT world. A cloud environment consists of servers interconnected via network infrastructure placed in a data center that provides data processing, allocation of computing resources, and software services, among other things. Thanks to this environment being accessible via remote connection, usually via Internet, the idea of the cloud came up. In sum, the cloud environment is nothing more than a set of networked servers in a data center that offers remotely accessible computing services.

 

 

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We have seen that it is also common to receive the instruction "keep terminological uniformity" when the professional of the word receives the translation project. The project manager sends all the translation material, including a translation memory and a glossary. The development of a glossary implies creating a repository of many technical terms from the source language to the target language. And the development of this repository is the concrete result of the translation process. Translating, among other things, involves investigating to determine the most appropriate terminological solution.

I made an analogy in The Relationship Between a Translator and His Peers. I often compare the translation activity with an adventure. When we are struggling to determine the translation of a term, the relationship with the words becomes tense. In this case, we have to employ our entire investigative apparatus to find the most appropriate solution. In this sense, we are talking about the terminological investigation. At this point, it is worth falling back on a variety of linguistic resources: Conventional bilingual dictionaries, dictionaries of idioms, terminological databases, illustrative images, videos, animations, reference materials, etc. Please note that, in this case, many sources of information have been used to find the most satisfactory linguistic result. The means of investigation vary, and they can be online and offline, i.e., Internet or on paper grammar and dictionaries. However, the project manager may be asked for more information about the term in question when many of these resources are consulted without a translation being found. Putting terminological investigation into practice presupposes that our problem will be rationally solved – and the client will be satisfied. The adventure is exciting, particularly when time pressures.

When the terminological investigation begins, we are mobilizing the thought to find something. According to etymology, "to investigate" comes from Latin investigare, which means to follow the vestiges. However, in ancient times, and more specifically in the Hellenistic period, there was a Greek "school" of thought that conferred the investigation (in Greek zétesis) a relevant place. We are talking about Skepticism. For the Ancient Skeptics (skeptikos), there were three kinds of philosophy: the Dogmatic, the Academic, and the Skeptical. According to the Skeptics, the Dogmatic philosophy was characterized by having discovered the truth – this was the case in the philosophical schools of Aristotle, the Stoics, and others. On the other hand, the Academic philosophy has asserted that things cannot be apprehended – this was the case for Clitomachus, Carneneades, and other Academics. Finally, the Skeptics kept on investigating. We know this thanks to Sextus Empiricus’ (2nd century AD – it is unknown when and where he was born exactly) report bequeathed to the history of philosophy by Outlines of Scepticism.

The professional of the word finds countless challenges while dealing with text in a foreign language. The text is articulated through different words in sentences. But an object of investigation is necessary for the investigation takes place. The different words in sentences constitute the object of investigation. Therefore, the investigation can be a continuous and uninterrupted activity. On the other hand, if we take into account that the words may not have an intrinsic meaning, the investigation of the intelligibility of the meaning can also be an equally continuous and uninterrupted activity. In our example, we used the term Cloud Environment. As soon as the term was presented for translation, the thought triggered the terminological investigation to find the best translation solution. In this case, we got the proposed solutions: "ambiente em nuvem", "ambiente na nuvem', "ambiente da nuvem" or "ambiente de nuvem". The solutions are possible. However, the chosen one with an intelligible meaning has been inserted in the glossary: "ambiente na nuvem".

The language can be a powerful instrument for the expression of thought. We can express ideas through words. For instance, in the case of an instruction manual, it is possible to organize a set of information and guidelines for the proper use of an electronic device. However, it is not always the case that words can fully express what is thought. I have the impression that things become even more complex when we refer to our affections, feelings, and passions. How to express this whole "universe" in words? On the other hand, we are human beings, and we face many difficulties in our daily lives. Is language a cognitive apparatus dedicated to survival?

The practice of translation involves other intellectual skills in addition to the investigation. As soon as we recognize the existence of the multiplicity of words, we can recognize the possibility of different meanings. For Western languages, it makes sense to think about words, although this may not make any sense at all for the languages of other cultures, as mentioned above. On the other hand, I said earlier that the text is articulated through different words in sentences. The set of sentences forms arguments, and the set of arguments forms paragraphs. We fall back on understanding to make them intelligible. Then an interpretation can be built. However, the interpretation of a text is not always correct, and when it is submitted to the critical examination of careful and detailed analysis, it proves to be mistaken or incoherent. In other words, an interpretation may be a possible way of understanding a text, but it is susceptible to debate and critical appreciation. And those who read are never alone.

The interpretation of a text, when we are in the sphere of literature, or even in the sphere of philosophy, can be as varied as the number of readers. In literature, we are talking about art, and its product, to a great extent, is about fiction. Here, the imagination finds a powerful means of expression, and the words are fantastically colored. In philosophy, on the other hand, we are talking about rationality, and its product, to a great extent, is about argumentation. Here, the reason finds fertile ground for expressing the thought, and the words are aridly colored. However, the word is the common means of expression for both literature and philosophy.

According to Sextus Empiricus’ report, talented people, in front of the anomalies present in the things of ordinary life, proposed to investigate. Thus, motivated by the idea that it would be possible to determine what was true and what was false, they could achieve tranquility (ataraxia). Then, as soon as they were able to scrutinize what was presented to them in a given circumstance, it was found that for each point of view, it was possible to formulate another point of view with equally persuasive force. The Language, on the other hand, presents multiple challenges during the working routine. When translated into the target language, the text written in the source language must possess certain qualities: Here we have two texts – the original and the translation (both intelligible and equally persuasive). Thus, the translated text can meet the most varied linguistic needs of the target audience. My language pairs are English>Brazilian Portuguese and French>Brazilian Portuguese. But if we consider that words are not always able to fully express what is thought or even the affections, feelings, and passions, I formulate the question again: What is a word?

 

Thank you very much for your attention, and I hope you enjoyed the reading. See you in the next post!

 

 

About the painting:

Claude Monet (1840-1926)

Impression, soleil levant

1872

Oil on canvas

Musée Marmottan Monet, Paris, France


Brazilian Portuguese Translations, Brazilian Portuguese Translator #brazilianportuguesetranslations #brazilianportuguesetranslator

Sunday, February 27, 2022

Duas etapas da tradução: uniformidade terminológica e investigação terminológica

 






ara temporum felicitas, ubi sentire, quæ velis; E quæ sentias, dicere licet
Tacitus


Eis mais uma publicação em nosso blog. Sejam bem-vindo(a)s mais uma vez! Desde o primeiro artigo, estamos percorrendo juntos algumas das trilhas de nosso périplo tradutório. O ponto de partida teve um início determinado em  A relação do tradutor e seus paresEm seguida, tivemos a oportunidade de fazer uma passagem por Alguém disse que a tradução é…. Posteriormente, o nosso itinerário desembarcou na pergunta: Palavras: há um significado intrínseco? A pergunta, mais que uma reflexão, propõe uma provocação. Há uma certa inclinação em atribuir um significado intrínseco às palavras. Entretanto, quando estamos traduzindo um texto, percebemos que as palavras são usadas de modos diversos em contextos diferentes. Quando o uso das palavras transita de um contexto para o outro, percebemos que é possível haver mudança no significado de uma sentença: uma cadeira pode ser usada para trabalhar, para relaxar na sala principal ou para tocar piano. Deste modo, repensar a existência do suposto significado intrínseco das palavras pode ser uma atividade salutar para a prática da tradução. Novas nuances semânticas podem ganhar existência. Mas, se dermos um passo adiante, a reflexão pode ser um pouco mais abrangente: o que é uma palavra? Obviamente, uma possível resposta dependeria do objeto de reflexão. Para as línguas ocidentais a pergunta pode fazer algum sentido; entretanto, para as línguas originadas a partir de outras regiões e culturas, talvez ela não faça sentido algum. Na publicação de hoje, gostaria de discorrer algumas linhas sobre duas etapas da tradução: a uniformidade terminológica e a investigação terminológica.

No mundo da tradução técnica e comercial, quando o profissional da palavra é requisitado para trabalhar em um projeto, por exemplo, nos pares linguísticos inglês>português ou francês>português, ele recebe uma série de instruções, diretrizes, materiais de referência ou mesmo o guia de estilo juntamente com o projeto de tradução. Entre as instruções gerais, é muito comum encontrarmos a orientação “manter a uniformidade terminológica” – sobretudo nos projetos com uma grande quantidade de palavras. Geralmente, um projeto de tradução é quantificado em número de palavras, e quanto maior o número de palavras, maior será o trabalho dedicado para a conclusão do projeto. Mas, o que seria “uniformidade terminológica” e como associá-la ao projeto?

A uniformidade terminológica, entre outras coisas, tem o objetivo de tornar o projeto consistente. E a partir do momento em que um projeto é consistente ele tem qualidade. Um projeto de tradução pode variar em tamanho: desde um projeto com uma única palavra até um projeto com milhares de palavras – ou mesmo milhões de palavras. A título de ilustração, pensemos em um projeto na área de TI com 90 mil palavras. Quem já teve a oportunidade de traduzir na área sabe que há muitos desafios envolvidos. No meu ponto de vista, um dos maiores desafios seria encontrar a tradução adequada para os inúmeros termos técnicos e nome de produtos para a língua de chegada. Um projeto de 90 mil palavras não é um projeto pequeno e seria necessário dedicar um tempo considerável para concluir a tradução.

Na indústria da tradução existem recursos tecnológicos extremamente úteis para auxiliar a vida do profissional da palavra. Como em muitas outras áreas, o computador tornou-se indispensável para a rotina de trabalho. Ele agiliza e aumenta a produtividade. Mas, existem recursos especificamente voltados para o mundo da tradução. Refiro-me às ferramentas de tradução assistida por computador (em inglês, CAT tools). Existem inúmeras dessas ferramentas, e já tive a oportunidade de trabalhar com algumas delas. Destaco as minhas experiências positivas com Trados StudiomemoQ, SmartcatWordbeeMemsource CloudPassoloXTMLingotek, Wordfast Pro e Smartling.

Para entendermos como a uniformidade terminológica é associada a um projeto, precisamos entender brevemente como funcionam as ferramentas de tradução. Imaginemos que o nosso projeto de TI com 90 mil palavras possui 10 arquivos, em formato Word, cada um com nove mil palavras. A língua de origem é o inglês e a de chegada é o português. Para que o material possa ser traduzido pelo profissional da palavra a partir da ferramenta de tradução, é necessário criar o projeto nela. No momento da criação do projeto, indicamos a língua de partida e a língua de chegada. Depois indicamos os arquivos a serem traduzidos e, na sequência, indicamos a memória de tradução e o glossário do projeto.

Geralmente, tudo isso é enviado para o profissional da palavra quando o gerente de projetos atribui a tarefa. A ferramenta de tradução, depois da criação do projeto, divide todo o texto a ser traduzido em segmentos. E, na própria ferramenta de tradução, conforme a tradução avança, surgem as correspondências a partir da memória de tradução. Quando houver as correspondências – obviamente, quando não houver, quem faz a tradução é o próprio tradutor. Por outro lado, conforme os termos técnicos são identificados no texto dos segmentos de origem, o glossário propõe a tradução específica. Imagine o termo Cloud Environment. Ele pode ser traduzido para português como “ambiente em nuvem”, “ambiente na nuvem”, “ambiente da nuvem” ou “ambiente de nuvem”. Agora imagine que o termo aparecerá ao longo do projeto muitas vezes. Qual termo escolher e como empregá-lo ao longo da tradução para garantir a uniformidade terminológica? É exatamente aqui que entra o glossário. Imagine que o glossário enviado pelo gerente de projetos propõe “ambiente na nuvem”; então essa solução será exatamente empregada ao longo de todo o projeto. Deste modo, com o auxílio de um glossário, acessível como um recurso de uma das ferramentas de tradução, o profissional da palavra será capaz de manter a uniformidade terminológica, garantir toda a consistência do projeto, manter a sua qualidade e torná-lo inteligível.

Perceba que uma escolha foi feita a partir de quatro possibilidades. Ou seja, num primeiro momento, o profissional da palavra faz a tradução e propõe as soluções possíveis – “ambiente em nuvem”, “ambiente na nuvem”, “ambiente da nuvem” ou “ambiente de nuvem”. As opções são aceitáveis e igualmente possíveis, no entanto, “ambiente na nuvem” foi a escolha do cliente e, assim, devemos respeitá-la. A partir da escolha do cliente a entrada no glossário foi feita. Cloud Environment corresponde a ambiente na nuvem. Contudo, para que a escolha fosse feita, num primeiro momento, houve a necessidade de reconhecer a existência das quatro possibilidades terminológicas e, entre elas, uma opção tornou-se a mais adequada de acordo com as necessidades do cliente. Mas, o leitor mais curioso talvez esteja se perguntando: o que é um ambiente na nuvem? Permita-me a breve digressão. Em linhas gerais, o ambiente na nuvem é um conceito amplamente utilizado no mundo da tecnologia da informação. O ambiente na nuvem é constituído por servidores interconectados por meio de uma infraestrutura de rede alocados em um centro do processamento de dados que oferece serviços de processamento de dados, alocação de recursos computacionais e software, entre outras coisas. O fato desse ambiente ser acessível por meio de uma conexão remota, geralmente pela Internet, acaba gerando a ideia da nuvem. Em suma, o ambiente na nuvem nada mais é que um conjunto de servidores conectados em rede em um centro de processamento de dados que oferecem serviços computacionais remotamente acessíveis.

 

 

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Quando o profissional da palavra recebe o projeto para traduzir, vimos que também é comum receber a orientação “manter a uniformidade terminológica”. O gerente de projetos envia todo o material de tradução, entre os quais uma memória de tradução e um glossário. A construção de um glossário envolve a criação de um repositório com inúmeros termos técnicos da língua de origem para a língua de destino. E a construção desse repositório é o resultado concreto do processo de tradução. Traduzir, por sua vez, envolve, entre outras coisas, investigar para determinar a solução terminológica mais adequada.

Em A relação do tradutor e seus pares fiz uma analogia. Costumo comparar a atividade tradutória a uma aventura. Quando estamos tendo dificuldade para determinar a tradução de um termo, o convívio com as palavras fica tenso. Neste momento, precisamos mobilizar todo o nosso aparato investigativo para encontrar a solução mais adequada. Neste sentido, estamos falando em investigação terminológica. Aqui vale recorrer aos mais variados recursos linguísticos: dicionários bilingues convencionais, dicionários de expressões idiomáticas, bases terminológicas, imagens ilustrativas, vídeos, animações, materiais de referência, etc. Observe que, neste caso, recorremos a inúmeras fontes de pesquisa sempre tendo em vista o resultado mais satisfatório em termos linguísticos. Os meios de pesquisas são variados, e eles podem ser online offline, ou seja, Internet ou gramáticas e dicionários de papel. E, quando boa parte desses recursos são consultados sem que a tradução seja encontrada, surge a possibilidade de recorrer ao gerente de projetos para que seja possível solicitar mais informações sobre o termo em questão. Colocar em prática a investigação terminológica pressupõe que o nosso problema será resolvido de um modo racional – e de modo satisfatório para o cliente. A aventura é instigante, sobretudo quando o tempo pressiona.

Perceba que, ao desencadearmos a investigação terminológica, mobilizamos o nosso pensamento em busca de alguma coisa. Segundo a etimologia, “investigar” vem do latim investigare, ou seja, seguir os vestígiosContudo, na antiguidade, e mais especificamente no período helenista, havia uma “escola” de pensamento grega que conferia à investigação (em grego zétesis) um lugar de destaque. Estamos falando do ceticismo. Para os céticos antigos (skeptikos), havia três tipos de filosofia: a dogmática, a acadêmica e a cética. Ainda de acordo com eles, a filosofia dogmática caracterizava-se por ter pretensamente encontrado a verdade – como era o caso das escolas filosóficas de Aristóteles, dos estoicos e outras. Por outro lado, a filosofia acadêmica julgava ser impossível descobrir a verdade – como era o caso para Clitômaco, Carnéades e outros acadêmicos. Por fim, os céticos prosseguiam com a investigação. Sabemos disso graças ao relato de Sexto Empírico (séc. II d.C. – a data exata e o local de nascimento são desconhecidos), legado à história da filosofia, por meio das Hipotiposes Pirrônicas.

O profissional da palavra encontra inúmeros desafios diante do texto em língua estrangeira. O texto é articulado por meio de uma variedade de palavras em sentenças. Ora, para que a investigação possa acontecer, é necessário haver um objeto de investigação. A variedade de palavras em sentenças constitui o objeto de investigação. Portanto, a investigação pode ser uma atividade contínua e ininterrupta. Por outro lado, se levarmos em conta que as palavras podem não ter um significado intrínseco, a investigação pela inteligibilidade do sentido também pode ser uma atividade igualmente contínua e ininterrupta. No nosso exemplo, utilizamos o termo Cloud Environment. A partir do momento em que o termo foi apresentado para tradução, o pensamento desencadeou a investigação terminológica em busca da melhor solução tradutória. No caso, chegamos nas soluções propostas: “ambiente em nuvem”, “ambiente na nuvem”, “ambiente da nuvem” ou “ambiente de nuvem”. Todas as soluções são possíveis. Porém, a solução escolhida com um sentido inteligível foi inserida no glossário: “ambiente na nuvem”.

A linguagem pode ser um meio poderoso para a expressão do pensamento. Por meio das palavras podemos expressar as ideias. No caso de um manual de instruções, é possível organizar uma série de informações e orientações para a utilização apropriada de um dispositivo eletrônico, por exemplo. Ocorre que nem sempre as palavras são capazes de exprimir integralmente o que se pensa. Tenho a impressão de que as coisas se tornam ainda mais complexas quando nos referimos aos afetos, sentimentos e paixões. Como exprimir todo este “universo” em palavras? Por outro lado, somos seres humanos e enfrentamos diversas dificuldades para viver no dia a dia. Seria a linguagem um aparato cognitivo voltado para a sobrevivência?

Além da investigação, a prática tradutória envolve outras habilidades intelectuais. A partir do momento em que reconhecemos a existência da multiplicidade das palavras, podemos reconhecer a possibilidade da existência de sentidos diversos. Para as línguas ocidentais, faz sentido falar em palavras, entretanto, isso pode não fazer sentido algum para as línguas de outras culturas, assim como foi dito acima. Por outro lado, disse há pouco que o texto é articulado por meio de uma variedade de palavras em sentenças. O conjunto de sentenças forma argumentos, e o conjunto de argumentos forma parágrafos. Para que possamos torná-los inteligíveis recorremos ao entendimento. Então, uma interpretação pode ser construída. Entretanto, nem sempre a interpretação de um texto é correta, e quando ela é submetida ao exame crítico da análise atenta e pormenorizada, a interpretação demonstra ser equivocada ou incoerente. Ou seja, uma interpretação pode ser um modo possível de entender um texto, mas ela é passível ao debate e apreciação crítica. E quem lê nunca está só.

Quando estamos no âmbito da literatura, ou mesmo da filosofia, a interpretação de um texto pode ser tão variada quanto o número de leitores. Na literatura, estamos falando de arte e o seu produto, em grade medida, tem a ver com a ficção. Aqui, a imaginação encontra um poderoso meio de expressão, e as palavras ganham uma coloração e contorno fantásticos. Por outro lado, na filosofia, estamos falando de racionalidade e o seu produto, em grande medida, tem a ver com a argumentação. Aqui, a razão encontra um terreno fértil para expressar o pensamento, e as palavras ganham uma coloração e contorno áridos. Contudo, a palavra é o meio comum de expressão tanto para a literatura quanto para a filosofia.

Segundo o relato de Sexto Empírico, pessoas talentosas, diante das anomalias presentes nas coisas da vida ordinária, propuseram-se a investigar. Assim, motivadas pela ideia de que seria possível determinar o que era verdadeiro e o que era falso, elas poderiam atingir a tranquilidade (ataraxia). Deste modo, a partir do momento em que eram capazes de submeter ao escrutínio o que se lhes apresentava em uma determinada circunstância, constatou-se que, para cada ponto de vista, era possível formular um outro ponto de vista com força igualmente persuasiva. A linguagem, por sua vez, apresenta uma infinidade de desafios durante a rotina de trabalho. O texto escrito do idioma de partida, quando traduzido para o idioma de chegada, deve possuir certas qualidades: aqui temos dois textos – o original e a tradução (ambos inteligíveis e com força igualmente persuasiva). Portanto, o texto traduzido pode atender às mais variadas necessidades linguísticas do público-alvo. Os meus pares linguísticos são ingles>português e francês>português. Mas, se considerarmos que as palavras nem sempre são capazes de exprimir integralmente o que se pensa, ou mesmo os afetos, sentimentos e paixões, volto a formular a pergunta: o que é uma palavra?

 

Muito obrigado pela atenção e espero que você tenha apreciado a leitura. Até a próxima publicação!

 

Sobre a pintura:

Claude Monet (1840-1926)

Impression, soleil levant

1872

Óleo sobre tela

Musée Marmottan Monet, Paris, França


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